Auto-Edition ? Et alors ?

Rédigé par Nathalie Legrand - - Aucun commentaire

C'est quelque peu agacée que je débute ce billet d'humeur sur un petit rappel.

Qu'est-ce que l'auto-édition ?

Selon Wikipédia l'auto-édition consiste pour un auteur à prendre lui-même en charge l'édition de ses ouvrages, sans passer par l'intermédiaire d'une maison d'édition.

Cette définition aux apparences simples implique l'énorme travail d'une première phase pouvant s'étaler sur plusieurs mois voire années : écriture, mise en page, réalisation de la première et quatrième de couverture, correction, lecture, correction, relecture, insatisfactions, correction, dictionnaire des synonymes, nuits blanches, etc. S'ensuit une deuxième phase qui est celle de la mise en avant et de la commercialisation de l'œuvre : recherche de moyens de communication, investigation des lieux de ventes, hésitations, engagements de frais pour les supports publicitaires et là on tape son numéro de CB le nœud au ventre, mails et contacts à renouveler sans être envahissants mais tenaces, etc.

Cette maîtrise d'un bout à l'autre de la chaîne de notre produit nécessite donc d'avoir un savoir-faire manifeste, un devoir d'apprendre indéniable et une volonté chevillée aux corps afin garder une motivation sans faille face aux doutes et aux découragements qui traversent ces épreuves.

 

Alors pourquoi de telles évidences me direz-vous ?

Tout d'abord, pour tenter de comprendre l'hostilité que j'ai rencontrée et entendue face à l'auto-édition lors de mes participations aux différents salons du livre. En effet, de nombreux auteurs, eux-mêmes édités par des maisons d'éditions diverses et variées, dénigrent ce système. Ils le dénoncent comme une pratique laissant la porte ouverte au grand tout et à un immense n'importe quoi. Je cite quelques exemples que ma mémoire a sauvegardé : « fautes d'orthographes à foison, styles grammaticaux incorrects à faire pâlir le cancre de la classe, qualité moyenne voire médiocre du résultat », etc.

N'étant plus depuis bien longtemps, une lapine de six semaines, j'ai bien senti et compris que la force des charges m'était, même indirectement, destinée. La première fois, j'ai tenté de défendre et d'expliquer ma démarche, en vain. La deuxième fois, j'ai souri jaune et la troisième fois, je n'ai rien répondu du tout. Petite précision, les remarques que j'ai pu recevoir m'ont été données par des personnes extra-lucides, puisqu'elles n'ont ni ouvert, ni même jeté un œil sur mon travail, que ce soit au sens propre ou au sens figuré.

Ce qui m'amène à la réflexion du pourquoi autant d'hostilité à l'égard de l'auto-édition ?

Je ne peux alors qu'émettre des hypothèses.

Petit 1 : Certainement que tous les ouvrages auto-édités ne requièrent pas la même qualité. Je ne les ai pas tous lus !

Petit 2 : La jalousie et l'aigreur. Je ne peux qu'énoncer ces faits, sans les comprendre et incite donc les concernés à se relever les manches pour tenter l’expérience de l'auto-édition. Pour ce qui est des maux d'estomac, des solutions buvables, sans ordonnance, sont disponibles en pharmacie.

Petit 3 : La frustration. Se reporter au petit 2

Petit 4 : La crainte. Là, tant mieux ! Je suis sur la bonne voie !

Petit 5 : L’Ego (non pas le jeu de briques de constructions). Pour le coup, le sujet est vaste parce que franchement il y aurait beaucoup à écrire et souvent à psychanalyser.

Petit 6 : La méconnaissance du système. Je suis ouverte pour tenter d'expliquer, mais pas trop longtemps, car moi aussi, j'ai mes limites.

Petit 7 : Par incompétence et où par incapacité.

Pour conclure, je ne peux que rappeler que l'écriture est de la création et qu’en tant que telle, elle doit être accessible et partagée par tous. Cette stigmatisation, comme beaucoup d'autres, est dangereuse et inacceptable pour le fondement même de la liberté d'expression. Donc, mesdames et messieurs les détracteurs, je ne peux que vous encourager à ouvrir votre esprit et votre façon d'agir.

 

Post Scriptum :

Encore une petite précision, et non des moindres, il n'est pas rare que des auteurs auto-édités rencontrent le succès et soient même « happés » par des éditeurs ayant pignon sur rue.

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