Accompagnement

L’addition des violences

Rédigé par Nathalie Legrand - - Aucun commentaire

- Vous en prendrez bien une autre ?
- Une quoi ?
- Une tranche de vie, un petit morceau de mon existence.

Il est nécessaire de se référer à mon précédent billet d’humeur afin d’appréhender les premières lignes de celui-ci.
Douze mois se sont écoulés depuis le départ de ma fille partie poursuivre ses études dans une région éloignée de plus de trois heures de notre domicile. Malgré la satisfaction de pouvoir cocher la case « voler de ses propres ailes » inscrite sur notre feuille de route parentale cent fois froissée et défroissée, j’ai vécu ce départ telle une violence inouïe. Il m’a fallu faire le deuil de ce quotidien où il me suffisait de prononcer le prénom de mon ainée, pour la voir, lui parler, la serrer dans mes bras tout autant que ranger au creux de mes souvenirs mille autres habitudes (plumes, branches, brins de mousse) qui ont fait au fil du temps la singularité de notre nid, de nos liens. Ces renoncements ancrés dans un quotidien banal tenaient en son bras ma réalisation que plus rien ne serait comme avant. La cellule familiale se transformait, évoluait. Tourner encore et encore les pages noircies de l’histoire ne servait à rien. Je devais me résoudre à accepter ce qui ne serait plus, à m’approprier un autre présent.

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L’égo spirituel

Rédigé par Nathalie Legrand - - Aucun commentaire

Suite à une publication découverte sur FB, j’ai eu envie de réfléchir autour de l’égo spirituel. C’est un texte de Mooji qui est un maitre spirituel jamaïcain qui en est l’auteur. Je vous le livre.

Si vous pensez que c’est plus « spirituel » de devenir végétarien, acheter des aliments bio, pratiquer le yoga et méditer,  mais qu'ensuite vous vous retrouvez à juger ceux qui ne font pas toutes ces choses, vous êtes tombés dans un piège de l’égo.

Si vous pensez que c’est plus « spirituel » d'aller à vélo ou avec les transports publics au travail, mais qu'ensuite vous vous trouvez à juger ceux qui vont dans la voiture, vous êtes tombés dans un piège de l’égo.

Si vous pensez que c’est plus « spirituel » d’arrêter de regarder la télé parce qu’elle annule le cerveau, mais qu'ensuite vous vous retrouvez à juger ceux qui la regardent encore, vous êtes tombés dans un piège de l’égo.

Si vous pensez que c’est plus « spirituel » d’éviter de lire des journaux et des magazines de potins, mais qu'ensuite vous vous trouvez à juger ceux qui les lisent, vous êtes tombé dans un piège de l’égo.

Si vous pensez que c’est plus « spirituel » d’écouter de la musique classique ou les sons de la nature, mais qu'ensuite vous vous trouvez à juger ceux qui écoutent la musique commerciale, vous êtes tombés dans un piège de l’égo.

Il faut toujours faire attention au sentiment de la « supériorité ». Il est en effet l’indice le plus important que nous ayons pour comprendre que nous sommes dans un piège de l’égo.

L’égo se cache habilement dans des pensées nobles comme celui de commencer un régime végétarien ou d’utiliser le vélo pour ensuite se transformer en sentiment de supériorité vis-à-vis de ceux qui ne suivent pas le même chemin « spirituel ».

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Le développement personnel est-il possible dans le couple ?

Rédigé par Nathalie Legrand - - Aucun commentaire

J’avais envie pour cette nouvelle chronique d’aborder une étude de situation. L’idée m’est venue d’une publication repérée sur FB, celle d’un homme posant la question suivante : « Peut-on faire du développement personnel quand on est en couple ? ». De prime abord, l'interrogation peut paraître futile, et même apparaître comme peu intéressante. Mais en réfléchissant plus avant, elle met en avant l’avantage de savoir comment un désir d’évolution, de changement, de cheminement (à chacun d’adopter les termes qui lui conviennent) peut se présenter, voire s’imposer à et en nous.
Pour mieux comprendre, voici quelques-uns de ses propos. Dans un premier temps, cette personne exprimait le fait « qu’elle se mettait des barrières dans son couple » sans fournir plus de détails puis que, je cite « pour le bien de celui-ci ( de son couple), il fallait se libérer un jour » et prétendait enfin que la plupart des gens agissaient comme lui. Sur cet ultime point, il est envisageable d’imaginer que certainement bousculé par ses états intérieurs tout autant inconnus qu’interrogeant, cet homme se rassurait aussi bien qu'il le pouvait. En effet, penser qu’il n’était pas seul dans cette situation paraissait être, pour lui, une option réconfortante. À travers ce cas de figure, on peut voir qu’il est possible d’agir de différentes manières lorsqu’une force ancrée au plus profond de soi-même vous place au pied du mur, celui de votre prise de conscience. Cette dernière provoque alors réactions, questionnements et controverses face auxquels il n’existe pas de mode d’emploi du comment procéder. Phénomène aussi attirant que mystérieux, mais, qu’à mon avis, il serait délicat d’écarter voire d’ignorer.

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Une séance de coaching gratuit ? Ça vous dit ?

Rédigé par Nathalie Legrand - - Aucun commentaire

C’est une proposition de développement personnel gratuite et les quelques réactions qui s’en sont suivies qui m’ont poussée à vouloir réfléchir sur le sujet du gratuit dans la relation d’aide. En effet, quel n’est pas mon étonnement, il faut bien l’avouer agacé, de voir régulièrement fleurir ici et là des propositions d’accompagnement non rémunérées, des séances de coaching offertes voire des personnes à la recherche d’un de leur congénère (docile) à coacher pour valider une fin de formation.

Avant de poursuivre au delà, je souhaite faire un pas de côté afin de donner la définition de ce qui est au cœur de ce sujet : la relation d’aide. Effectivement, même si, je ne l’aborde pas de manière frontale, elle est la composante des réflexions qui vont suivre. Selon Carl Rogers, la relation d’aide est une des formes interpersonnelles ayant pour vocation de favoriser chez l’autre, la croissance, la maturité, une plus grande capacité à affronter la vie en mobilisant ses propres ressources.

Pour en revenir sur cette initiative produite sur Facebook, ainsi que sur son principal argument « de ne pas vouloir s’enrichir », je ne peux m’empêcher de faire un parallèle avec le bénévolat dont l’origine d’un des courants se situe au Moyen Âge avec la prise en charge par l’église des écoles, des hôpitaux et des orphelinats. D’ailleurs, j’aime à penser que les valeurs de cette pratique résonnent consciemment ou inconsciemment chez celles et ceux qui font le choix d’œuvrer de manière charitable et non rétribuée. Le pourquoi de cette volonté, tant soit peu qu’il fut nécessaire d’y apporter une réponse ne m’appartient pas.
 

 

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Changer, c’est commencer une révolution

Rédigé par Nathalie Legrand - - Aucun commentaire

Telle une continuité de mon billet d’humeur précédent, j’avais envie de coucher sur le papier (ou plutôt sur l’écran) quelques analyses concernant les publications de demandes d’aides, de conseils, que j’ai tout à loisir de parcourir sur les groupes de développement personnel. En effet, à bien les lire, presque à les disséquer, ces confidences à ciel ouvert démontrent beaucoup plus de choses sur ceux qui les postent, que les apparences veulent bien le laisser paraître. Alors oui, mon unique référence pour mes écrits sera encore une fois les réseaux sociaux. Mais ceux-ci ne seraient-ils en passe d’être le reflet de « la vraie vie », puisqu’il faut bien l’avouer, la vraie vie, celle de dehors, n’existe plus vraiment. C’est juste qu’elle fait semblant, et ce depuis des mois.
Pour en revenir au cœur du sujet, je me suis tout d’abord penchée sur les publications du dimanche soir. Au-delà d’exprimer un mal-être, ces dernières dégagent un blues, un vague à l’âme (sans doute) chronique qui amènent les personnes à déposer leur mal-être que l’on peut presque deviner, entre les mots et les non-dits, existentiel. Ces écrits, je les pressens souvent empreints d’espoirs tout autant que de résignations. Un espoir chevillé au corps, une résignation agrippée aux tripes. Qu’est-ce qui m’amène à penser une telle conclusion ? Un remerciement laconique presque retenu et encore quand il existe, une impression floue aux allures de réalités d’être moi-même aussi passée par là.

 

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