Billet d’humeur de confinement

Rédigé par Nathalie Legrand - - Aucun commentaire

J’espère que je vais pouvoir le terminer celui-ci.

Terminer quoi ? Ce billet d’humeur.

Pourquoi ? Parce que depuis le début du confinement ma volonté semble se livrer un bras de fer enragé avec mon esprit. Tour à tour et selon les circonstances, l’un terrasse l’autre, le second esquive le premier, les deux se piétinent, souvent allégrement, avec comme unique objectif un passage en force pour tenter d’atteindre la plus haute marche du podium de ma médiocre satisfaction, tout ceci dans un climat malsain où tout finit par totalement m’échapper.

Alors petit à petit, je tente (non sans mal) de discipliner ces deux entités et j’avance !

Vous soumettre mon avis sur cette crise me parait être, et oserais-je écrire, facile. Une excellente source d’inspiration idéale pour noircir une page blanche sur laquelle (je l’espère), je n’éparpillerai pas, tel un beurre rance étalé sur une biscotte confinée depuis bien avant le 17 mars 2020, trop de banalités au goût de déjà lu. Ecrits âcres pour une lecture irritante. Allez, je ferme les yeux (enfin qu’un seul) et je me lance !

Donc puisqu’une majorité de citoyens donne un avis sur les raisons de cette crise sanitaire, j’ai décidé que moi aussi (et pourquoi pas  !), j’allais le livrer (mon avis). En effet, je suis convaincue que ce virus et ses conséquences ne sont là que pour mettre un coup de projecteur sur notre société, ses travers tout autant que ses aspects positifs. Le courage et la dévotion de certaines personnes, les formidables initiatives d’hommes et de femmes dévoués, mais aussi la malhonnêteté et l’égoïsme d’autres individus aussi sombres que misérables. Cette crise met aussi en exergue les égarements et les mensonges de nos dirigeants ainsi que les égos et les orgueils de médecins (les autoproclamés sachants de circonstance) qui monopolisent autant les plateaux TV qu’ils ne troublent les sommeils. Omettre les médias serait une erreur. Propulsés par des chiffres d’audience dont une unique et maigre minorité s’enorgueillit, ces derniers sèment la peur, diffusent la terreur, rajoutent du désarroi à l’incompréhension et donnent bien plus l’impression d’ effrayer que d’informer. Bien que trop souvent, leur éthique ne tient plus qu’à l’emploi du conditionnel, et à pléthore d'informations semblant être liées pour l’éternité à un point d’interrogation prenant, jour après jour, toujours un peu plus d’aplomb.

Alors oui, j’entends d’ici les esprits chagrins s’exclamer que tout n’est pas forcément tout blanc ou tout noir et qu’il existe aussi des gris foncés dans les nouvelles, des teintes plus claires dans les annonces et des dégradés tirant vers la clarté à déloger d’entre les multiples informations. Vous avez raison. Mais je reste persuadée qu’en ces semaines troublées, il reste difficile de s’informer sans risque d’avaler bon nombre de psychotropes et tout en même temps se protéger sans être dans l’obligation de se couper du reste du monde. Pas simple, je vous l’accorde. Déambuler sur un champ de mines après une soirée d’après confinement entre amis parait presque plus aisé.

Et puis, il demeure un fait (et non des moindres) auquel nous (en tous les cas moi) nous sommes confrontés. Ce sont nos ressentis. Les doutes, les espoirs, les bonheurs, les peurs qui se bousculent dans notre tête dans une danse tantôt macabre, tantôt joyeuse, heure après heure, seconde après seconde, instant après instant dans un espace-temps ayant perdu tous sens des réalités, de la routine et des habitudes qui paraissent parfois n’avoir jamais existé. Il faut bien les affronter ces émotions, y faire face. Comment ? Je ne peux, entre ces lignes, proposer une réponse toute faite, une solution magique. À chacun de trouver les clés en lui, dans son existence, dans son histoire. Parce que j’en suis convaincue, ce que nous traversons doit nous emmener à réfléchir sur nous, en nous et sur le comment remédier (enfin) à ces agitations (j’évoque là, bien évidemment, les plus néfastes) qui ont tendance tout à la fois à empoisonner mais aussi à diriger notre vie. Les circonstances ainsi que les conséquences de cette pandémie doivent nous faire regarder ce que nous sommes et notre façon d’être avec les autres. Elle doit nous faire s’interroger sur ce que nous souhaitons pour demain pour nous-mêmes ainsi que pour autrui. Seules les résolutions individuelles pourront changer le futur. J’en profite pour rebondir sur une petite phrase entendue mille fois depuis le début du confinement. « Il y aura un avant et un après ». Malheureusement, mon optimiste sur cette résolution s’est envolé avant même que j’ai eu le temps de finir de regarder le deuxième épisode de la dernière saison de la Casa de Papel.

(Pause)

Après avoir traversé ce bref moment de pessimisme, je reste convaincue, que pour que cette disposition se réalise, pour que nos lendemains ne déchantent pas ou plus et pour donner à ce réjouissant postulat l’opportunité de voir le jour, il faut un pendant. Ce « pendant », aujourd’hui, vous l’aurez compris, c’est vous, c’est moi qui l’avons entre les mains. Voilà, je suis arrivée (non sans joie) presque au bout (à bout ?) de ses quelques lignes. Je clôturerai (peut-être le seul) ce billet d’humeur de confinement en vous disant que je suis en train de terminer mon prochain ouvrage de Développement Personnel publié en auto-édition : « La Quête de la Liberté intérieure ». Il me reste encore quelques formalités pratiques à effectuer. Ne souhaitant pas surcharger certaines administrations tandis que d’autres ne fonctionnant plus, je patiente jusqu’à … bientôt. Mon objectif futur est, dans un second temps, la tenue de conférence avec comme support mon ouvrage. Quant à l’écriture de mon deuxième roman noir «Le silence des apparences », elle est terminée. Le manuscrit doit encore être lu et modifié (si nécessaire) par mon mari. Patience ! Patience ! En attendant j’écoute le chant de l’oiseau qui colorie avec ardeur ce doux et revigorant moment d’écriture.

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