C’était mieux avant

Rédigé par Nathalie Legrand - - Aucun commentaire

C’était mieux avant. Qui n’a pas prononcé l’affirmative bien souvent enveloppée de nostalgie, qui n’a jamais espéré fouler encore ses terres d’antan embaumées de bonheurs surannés ? La réflexion est venue se poser aux abords de ma pensée alors que mon mari me relatait le contenu d’une rencontre qu’il venait d’avoir avec d’anciens collègues. Ces derniers l’avaient questionné sur une rumeur évoquant le fait qu’il puisse reprendre ses anciennes fonctions quittées il y a environ trois ans.

En effet, si la tournure est venue chatouiller mes neurones, c’est parce qu’elle semblait embaumer l’anecdote du désir que mon mari réintègre ses anciennes fonctions. Mais pas seulement. Lors d’échanges fortuits, des propos aux mêmes objectifs se suspendaient aux lèvres des aspirations d’une poignée d’individus, et ce de manière aussi immuable que Noël s’affiche au calendrier tous les ans le 25 décembre.

Même si l’aspiration ne se formulait pas systématiquement de manière aussi concrète, elle s’infiltrait dans des remarques de lassitudes embuées de démoralisation. « Les projets n’évoluent pas depuis que tu es parti », « nul ne s’oppose aux directives sans sens », etc. « Mais il te regrette encore ? » est la seconde réflexion qui me soit venue.

Au vu des faits, cela semblait être la réalité.

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Le point d’interrogation en question

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Nous Vous Ils n°3

Ce billet d’humeur est le troisième d’une série dont le nombre n’est jusqu’à aujourd’hui non définie. Tous sont le résultat du regard que je porte sur notre société, ils sont rédigés dans une volonté d’amener chacun d’entre-nous à la réflexion, d’où le sous-titre « Nous. Vous. Ils. ».

Il n’a pu échapper à personne que de plus en plus de journalistes font usage du point d’interrogation, fier et droit. Il s’érige en maitre à l’extrémité de l’information surtout quand celle-ci traine en son sillage un énoncé anxiogène.  

Article de 20 minutes du 03/06/2023, « Contamination aux pesticides, l’eau du robinet va-t-elle nous tuer ? », de la même journaliste « Sécheresses, chaleurs, va-t-on bientôt mourir de soif ? ». Sans doute que le gaillard rondouillard est employé dans l’objectif de dédouaner l’auteur de l’article susceptible d’être accusé de vouloir éparpiller les graines de l’alarmisme aux quatre coins des foyers. Grâce à son emploi, il peut ainsi s’exonérer d’une telle volonté et prétendre l’avoir brandi uniquement dans sa fonction première, celle de questionner. L’argumentation est candide tout autant que la ficelle est grosse. Si la légitimité de cette ponctuation est bien l’interrogation, logé dans les intitulés ci-dessus tel un invité à demeure, il parait être utilisé dans l’objectif d’amoindrir l’effet angoissant de l’énoncé et d’estomper la signification stressante de son contenu. Il sert ainsi de prétexte en rendant l’information incertaine, mais n’enlève rien à son caractère préoccupant. Le faire valoir en guenille devient ainsi un outil de manipulation utilisé par des médias dont une majorité est biberonnée au sensationnalisme.

Et puis, il va sans dire que la fabrication de ces formulations anxiogènes, avec ou sans ponctuation, a pour but d’attirer l’œil, et ce afin de le faire plonger dans les tréfonds de l’article aux dizaines de lignes noircies.

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Le droit à douter

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Nous Vous Ils : n°2

Ce billet d’humeur est le second d’une série dont le nombre n’est jusqu’à aujourd’hui non défini.
Tous sont le résultat du regard que je porte sur notre société, ils sont rédigés dans une volonté d’amener chacun d’entre-nous à la réflexion, d’où le sous-titre « Nous. Vous. Ils. ».
C’est un échange avec mon mari qui m’a incité à écrire ce billet d’humeur. En effet, alors qu’il se questionnait sur la véracité de certains passages scientifiques d’un travail visant un large public, un collègue lui a demandé s’il était complotiste. Dire cela laisse-t-il planer le fait que remettre en cause des données aux origines floues est complotiste ? Si tel est le cas, il est aisé de penser que Jean Moulin ou bien encore Lucie Aubrac se verraient aujourd’hui qualifiés de conspirationnistes.

Personne n’oserait faire le lien, mettre un pied au-dessus de l’abîme et pourtant leurs décisions de résister à une dictature qui ne disait pas son nom trouvent ses racines dans ce droit à douter. Ce droit est l’alpha sans l’oméga de la préservation de notre démocratie. Les esprits chagrins, oserais-je écrire contradicteurs, peuvent m’avancer que ce droit présente un inconvénient, celui d’accorder nulle confiance en rien ni en personne et de fait, d’être contraint d’avancer dans un futur ou la défiance serait légion. C’est vrai. C’est en cela qu’il est nécessaire d’user de celui-ci avec raison et discernement, quand nos intimes convictions et nos valeurs sont ébranlées.

Par qui et pourquoi ce droit à douter est mis à mal ?
La réponse à la première partie de la question est simple. Par les gouvernants et autres décideurs de toutes castes. Le pourquoi résulte d’une volonté tenace enkystée dans les égos. La domination. Celle-ci se nourrit dans l’asservissement des populations qui par crainte (du jugement d’autrui, d’être exclu d’une majorité, d’être réprimés…), par lassitude, par adhésion aux idées gouvernementales laissent s’étouffer les braises de ce droit.

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L’humanité

Rédigé par Nathalie Legrand - - Aucun commentaire

Nous Vous Ils : n°1

Définition du mot humanité :
- Caractère de ce qui est humain.
- Sentiment de bienveillance, de compassion envers autrui.

Ce billet d’humeur est le premier d’une série dont le nombre n’est jusqu’à aujourd’hui non défini. Tous sont le résultat du regard que je porte sur notre société. Ils sont rédigés dans une volonté d’amener chacun d’entre nous à la réflexion, d’où le sous-titre « Nous. Vous. Ils. ».

C’est à la lecture des paroles de la chanson « Madame » de Christophe Willem parrain de l’association Imad créée par madame Latifa Ibn Ziaten, la mère d’Imad, première victime de Mohammed Merah que m’est venue la volonté d’écrire ce billet d’humeur. Le combat de cette dame, sa lutte, vit dans d’autres mises en œuvre plus ou moins connues, toutes aussi discrètes que parées d’amour et de bienveillance. Ces mises en œuvre, à chacune de leur découverte, me font réaliser à quel point nous nous éloignons chaque jour un peu plus des rivages où fleurit l’humanité. Il est aisé de le constater à travers les actes des puissants aux orgueils vertigineux qui n’ont de cesse de nous accabler de décisions intrusives pénétrant jusqu’au plus profond de nos manières de vivre. Une des illustrations en a été l’entrée en vigueur d’un pas sanitaire en juin 2021 entravant ainsi les déplacements d’une partie des citoyens français. Ces mêmes impitoyables pétrissent nos quotidiens dans des annonces prêtes à mettre à mal nos droits professionnels, sociétaux et personnels dès lors que nous refusons de les respecter, de nous taire face à leurs manœuvres détestables. Une démonstration de cela est la suspension professionnelle de trois mois dont a écopé René Chiche, professeur de philosophie, suite à plusieurs twits dont un qui comparait les non-vaccinés rejetés en dehors de la citoyenneté aux juifs sous le régime de Vichy. (Source article du 16/05/2023 sur le site www.marianne.net). Les décisionnaires de cette sanction ont foulé au pied, dans le même temps, la liberté d’expression reprise en France par la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen en 1789. Dans un esprit identique, ces mêmes élites maudissent celles et ceux qui entravent leurs déplacements en exprimant leur mécontentement. Un exemple en est que des manifestants se sont vus verbaliser parce qu’ils participaient à des casserolades lors de la visite de ministres à Dijon le 06/05/2023. Source Politis.

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La famille

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Qui n’a pas blotti au coin de ses souvenirs des repas de famille pendant lesquels des « Le poulet est délicieux » croisent des « Et à l’école, ça se passe comment ? » tout en s’accrochant à des facétieux « Tu reprendras bien un peu de haricots verts !! ». Il y a dans ces souvenirs des instants mis sous cloche dans une volonté d’en conserver le beau, la moindre parcelle de joie et puis il y a les autres. Des moments empoussiérés que l’on aimerait oublier.

C’est pour ceux-là déposés au creux de ma curiosité lors de rencontres professionnelles que j’ai souhaité approfondir, aller plus loin, écrire que ces tablées peuvent accueillir des plats tièdes de querelles condimentées de controverses. Si ces dernières s’enhardissent à la faveur d’un vin de noix et/ou d’un généreux merlot aux arômes attrayants, leurs existences prennent souvent racine dans des passés complexes aux bords boursouflés. Un désaccord politique, une parole coupée, un sourire en coin à peine esquissé sont alors susceptibles de faire s’écouler un sang tiède et visqueux, celui d’inconscientes blessures ré-ouvertes. Les causes de celles-ci peuvent être des manques d’amour à combler, une place bancale à rétablir, une attente d’attention inassouvissable, etc…

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