Ecriture

C’était mieux avant

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C’était mieux avant. Qui n’a pas prononcé l’affirmative bien souvent enveloppée de nostalgie, qui n’a jamais espéré fouler encore ses terres d’antan embaumées de bonheurs surannés ? La réflexion est venue se poser aux abords de ma pensée alors que mon mari me relatait le contenu d’une rencontre qu’il venait d’avoir avec d’anciens collègues. Ces derniers l’avaient questionné sur une rumeur évoquant le fait qu’il puisse reprendre ses anciennes fonctions quittées il y a environ trois ans.

En effet, si la tournure est venue chatouiller mes neurones, c’est parce qu’elle semblait embaumer l’anecdote du désir que mon mari réintègre ses anciennes fonctions. Mais pas seulement. Lors d’échanges fortuits, des propos aux mêmes objectifs se suspendaient aux lèvres des aspirations d’une poignée d’individus, et ce de manière aussi immuable que Noël s’affiche au calendrier tous les ans le 25 décembre.

Même si l’aspiration ne se formulait pas systématiquement de manière aussi concrète, elle s’infiltrait dans des remarques de lassitudes embuées de démoralisation. « Les projets n’évoluent pas depuis que tu es parti », « nul ne s’oppose aux directives sans sens », etc. « Mais il te regrette encore ? » est la seconde réflexion qui me soit venue.

Au vu des faits, cela semblait être la réalité.

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Le point d’interrogation en question

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Nous Vous Ils n°3

Ce billet d’humeur est le troisième d’une série dont le nombre n’est jusqu’à aujourd’hui non définie. Tous sont le résultat du regard que je porte sur notre société, ils sont rédigés dans une volonté d’amener chacun d’entre-nous à la réflexion, d’où le sous-titre « Nous. Vous. Ils. ».

Il n’a pu échapper à personne que de plus en plus de journalistes font usage du point d’interrogation, fier et droit. Il s’érige en maitre à l’extrémité de l’information surtout quand celle-ci traine en son sillage un énoncé anxiogène.  

Article de 20 minutes du 03/06/2023, « Contamination aux pesticides, l’eau du robinet va-t-elle nous tuer ? », de la même journaliste « Sécheresses, chaleurs, va-t-on bientôt mourir de soif ? ». Sans doute que le gaillard rondouillard est employé dans l’objectif de dédouaner l’auteur de l’article susceptible d’être accusé de vouloir éparpiller les graines de l’alarmisme aux quatre coins des foyers. Grâce à son emploi, il peut ainsi s’exonérer d’une telle volonté et prétendre l’avoir brandi uniquement dans sa fonction première, celle de questionner. L’argumentation est candide tout autant que la ficelle est grosse. Si la légitimité de cette ponctuation est bien l’interrogation, logé dans les intitulés ci-dessus tel un invité à demeure, il parait être utilisé dans l’objectif d’amoindrir l’effet angoissant de l’énoncé et d’estomper la signification stressante de son contenu. Il sert ainsi de prétexte en rendant l’information incertaine, mais n’enlève rien à son caractère préoccupant. Le faire valoir en guenille devient ainsi un outil de manipulation utilisé par des médias dont une majorité est biberonnée au sensationnalisme.

Et puis, il va sans dire que la fabrication de ces formulations anxiogènes, avec ou sans ponctuation, a pour but d’attirer l’œil, et ce afin de le faire plonger dans les tréfonds de l’article aux dizaines de lignes noircies.

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Le droit à douter

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Nous Vous Ils : n°2

Ce billet d’humeur est le second d’une série dont le nombre n’est jusqu’à aujourd’hui non défini.
Tous sont le résultat du regard que je porte sur notre société, ils sont rédigés dans une volonté d’amener chacun d’entre-nous à la réflexion, d’où le sous-titre « Nous. Vous. Ils. ».
C’est un échange avec mon mari qui m’a incité à écrire ce billet d’humeur. En effet, alors qu’il se questionnait sur la véracité de certains passages scientifiques d’un travail visant un large public, un collègue lui a demandé s’il était complotiste. Dire cela laisse-t-il planer le fait que remettre en cause des données aux origines floues est complotiste ? Si tel est le cas, il est aisé de penser que Jean Moulin ou bien encore Lucie Aubrac se verraient aujourd’hui qualifiés de conspirationnistes.

Personne n’oserait faire le lien, mettre un pied au-dessus de l’abîme et pourtant leurs décisions de résister à une dictature qui ne disait pas son nom trouvent ses racines dans ce droit à douter. Ce droit est l’alpha sans l’oméga de la préservation de notre démocratie. Les esprits chagrins, oserais-je écrire contradicteurs, peuvent m’avancer que ce droit présente un inconvénient, celui d’accorder nulle confiance en rien ni en personne et de fait, d’être contraint d’avancer dans un futur ou la défiance serait légion. C’est vrai. C’est en cela qu’il est nécessaire d’user de celui-ci avec raison et discernement, quand nos intimes convictions et nos valeurs sont ébranlées.

Par qui et pourquoi ce droit à douter est mis à mal ?
La réponse à la première partie de la question est simple. Par les gouvernants et autres décideurs de toutes castes. Le pourquoi résulte d’une volonté tenace enkystée dans les égos. La domination. Celle-ci se nourrit dans l’asservissement des populations qui par crainte (du jugement d’autrui, d’être exclu d’une majorité, d’être réprimés…), par lassitude, par adhésion aux idées gouvernementales laissent s’étouffer les braises de ce droit.

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L’humanité

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Nous Vous Ils : n°1

Définition du mot humanité :
- Caractère de ce qui est humain.
- Sentiment de bienveillance, de compassion envers autrui.

Ce billet d’humeur est le premier d’une série dont le nombre n’est jusqu’à aujourd’hui non défini. Tous sont le résultat du regard que je porte sur notre société. Ils sont rédigés dans une volonté d’amener chacun d’entre nous à la réflexion, d’où le sous-titre « Nous. Vous. Ils. ».

C’est à la lecture des paroles de la chanson « Madame » de Christophe Willem parrain de l’association Imad créée par madame Latifa Ibn Ziaten, la mère d’Imad, première victime de Mohammed Merah que m’est venue la volonté d’écrire ce billet d’humeur. Le combat de cette dame, sa lutte, vit dans d’autres mises en œuvre plus ou moins connues, toutes aussi discrètes que parées d’amour et de bienveillance. Ces mises en œuvre, à chacune de leur découverte, me font réaliser à quel point nous nous éloignons chaque jour un peu plus des rivages où fleurit l’humanité. Il est aisé de le constater à travers les actes des puissants aux orgueils vertigineux qui n’ont de cesse de nous accabler de décisions intrusives pénétrant jusqu’au plus profond de nos manières de vivre. Une des illustrations en a été l’entrée en vigueur d’un pas sanitaire en juin 2021 entravant ainsi les déplacements d’une partie des citoyens français. Ces mêmes impitoyables pétrissent nos quotidiens dans des annonces prêtes à mettre à mal nos droits professionnels, sociétaux et personnels dès lors que nous refusons de les respecter, de nous taire face à leurs manœuvres détestables. Une démonstration de cela est la suspension professionnelle de trois mois dont a écopé René Chiche, professeur de philosophie, suite à plusieurs twits dont un qui comparait les non-vaccinés rejetés en dehors de la citoyenneté aux juifs sous le régime de Vichy. (Source article du 16/05/2023 sur le site www.marianne.net). Les décisionnaires de cette sanction ont foulé au pied, dans le même temps, la liberté d’expression reprise en France par la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen en 1789. Dans un esprit identique, ces mêmes élites maudissent celles et ceux qui entravent leurs déplacements en exprimant leur mécontentement. Un exemple en est que des manifestants se sont vus verbaliser parce qu’ils participaient à des casserolades lors de la visite de ministres à Dijon le 06/05/2023. Source Politis.

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La famille

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Qui n’a pas blotti au coin de ses souvenirs des repas de famille pendant lesquels des « Le poulet est délicieux » croisent des « Et à l’école, ça se passe comment ? » tout en s’accrochant à des facétieux « Tu reprendras bien un peu de haricots verts !! ». Il y a dans ces souvenirs des instants mis sous cloche dans une volonté d’en conserver le beau, la moindre parcelle de joie et puis il y a les autres. Des moments empoussiérés que l’on aimerait oublier.

C’est pour ceux-là déposés au creux de ma curiosité lors de rencontres professionnelles que j’ai souhaité approfondir, aller plus loin, écrire que ces tablées peuvent accueillir des plats tièdes de querelles condimentées de controverses. Si ces dernières s’enhardissent à la faveur d’un vin de noix et/ou d’un généreux merlot aux arômes attrayants, leurs existences prennent souvent racine dans des passés complexes aux bords boursouflés. Un désaccord politique, une parole coupée, un sourire en coin à peine esquissé sont alors susceptibles de faire s’écouler un sang tiède et visqueux, celui d’inconscientes blessures ré-ouvertes. Les causes de celles-ci peuvent être des manques d’amour à combler, une place bancale à rétablir, une attente d’attention inassouvissable, etc…

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L’addition des violences

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- Vous en prendrez bien une autre ?
- Une quoi ?
- Une tranche de vie, un petit morceau de mon existence.

Il est nécessaire de se référer à mon précédent billet d’humeur afin d’appréhender les premières lignes de celui-ci.
Douze mois se sont écoulés depuis le départ de ma fille partie poursuivre ses études dans une région éloignée de plus de trois heures de notre domicile. Malgré la satisfaction de pouvoir cocher la case « voler de ses propres ailes » inscrite sur notre feuille de route parentale cent fois froissée et défroissée, j’ai vécu ce départ telle une violence inouïe. Il m’a fallu faire le deuil de ce quotidien où il me suffisait de prononcer le prénom de mon ainée, pour la voir, lui parler, la serrer dans mes bras tout autant que ranger au creux de mes souvenirs mille autres habitudes (plumes, branches, brins de mousse) qui ont fait au fil du temps la singularité de notre nid, de nos liens. Ces renoncements ancrés dans un quotidien banal tenaient en son bras ma réalisation que plus rien ne serait comme avant. La cellule familiale se transformait, évoluait. Tourner encore et encore les pages noircies de l’histoire ne servait à rien. Je devais me résoudre à accepter ce qui ne serait plus, à m’approprier un autre présent.

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Parce que c’était elle, parce que c’était moi

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Au fil des trop multiples saisons, telle une posologie médicamenteuse auto-prescrite, je me contentais de cette relation sans me poser de questions, était persuadée qu’elle m’amenait toujours et encore du bien. Seulement voilà, ce bien qui m’avait, dans les premiers temps, fait grandir, déclouer les fenêtres de mon existence planter dans mes habitudes et mes croyances d’antan, s’étiolait. Je subissais la relation, y laissais trop consumer des bouts de ce que j’aspirais à être, j’avais grandi, vieilli, ouvert les yeux en grand. Nos échanges au goût de plus en plus amer, ne me procuraient plus de plaisir, pire m’inspiraient de l’aigreur, j’avais l’impression d’être reléguée à la place d’une bénévole d’une association d’aide par l’écoute.
 

Christophe André indique « Se dire libre est présomptueux, mais travailler chaque jour à se libérer de ce qui nous fait mal, voilà un chemin possible ». Alors parce qu’une relation est comme une valse, qu’elle se danse à deux, une fois détournée de l’écran, il m’avait fallu réfléchir sur moi-même, sur le pourquoi j’étais demeurée si longtemps dans cette histoire alors qu’elle ne me nourrissait plus, mais encore pourquoi je m’étais tue, pourquoi j’avais supportais, pourquoi j’avais été trop souvent bien plus dans le besoin que dans l’envie.

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Mise en ligne d'une vidéo pour la Précampagne de mon dernier livre !

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Dans le cadre de la mise en place de la précampagne pour la sortie de mon dernier ouvrage "Qu'est qu'on va bien pouvoir faire de toi !" avec les éditions Maïa, j'ai réalisé une petite vidéo d'accroche. Bon visionnage !

 

 

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La peur

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Cela n’aura échappé à personne qu’une des émotions à laquelle nous avons tous été confrontés pendant la pandémie est la peur. La peur d’être malade, celle de souffrir, celle de perdre un proche, celle d’être isolé. Toutes nous ramènent à une seule, une archaïque. La peur de mourir. Au fil des mois, cette crainte de disparaître, fondée ou non, face à un ennemi invisible a été entretenue de manière magistrale par les médias pour faire du buzz, par ceux qui nous gouvernent pour nous soumettre. Dans l’ombre des pouvoirs et des intérêts autant communs que partagés, je ne peux qu’imaginer que de sombres liens de complicité se sont tissés entre les deux parties. Même si je pense que l’objectif de nos dirigeants n’était pas dès le début d’utiliser cette peur pour faire obéir une majorité d’entre nous, l’idée a germé dans leurs esprits de fous au cours des semaines, des variants et des obéissances.

Pour manier au mieux cette arme par destination, le sentiment a été, dans un premier temps, véhiculé par le biais d’un décompte macabre, celui des personnes décédées du COVID dénombrées chaque soir par un individu au féroce surnom de croque-mort. Happés par l’écran de télévision, des milliers de Français s’absorbaient dans son ton de voix monocorde, engloutissaient ses chiffres, ses recommandations dans le même temps que leur potage refroidi. Elle a ensuite été relayée par des sachants, avec, accrochées aux lèvres, des menaces dégoulinantes d’une fin imminente de l’espèce humaine si l’on ne portait pas le masque, si l’on n’utilisait pas régulièrement du gel hydroalcoolique, si l’on ne respectait les distanciations sociales, si l’on ne se pliait pas au télétravail, si l’on partageait le repas de Noël à plus de six convives par tablée, et si, et si. Quelques mois plus loin, ces mêmes personnes proclamaient haut et fort que le danger serait déplacé dans le rayon des mauvais souvenirs dès lors que la majorité des habitants de l’hexagone serait vaccinée par une substance providentielle. Deux injections espacées d’à peine deux mois.

Alors que beaucoup nous avaient juré la main droite posée sur le Vidal, la gauche sur le portefeuille nourri par les laboratoires, que ces dernières suffiraient à éradiquer le malin, l’obligation d’une troisième dose a surgi sur des bases aussi opaques que l’efficacité du produit proclamé comme miraculeux. Il y a eu par la suite de multiples mensonges diaboliques, pas moins de revirements pernicieux comme bon nombre de suppressions des libertés pour tenter de maintenir cette crainte tel un rapace au-dessus de proies, nos existences de plus en plus malmenées.

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Changer, c’est commencer une révolution

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Telle une continuité de mon billet d’humeur précédent, j’avais envie de coucher sur le papier (ou plutôt sur l’écran) quelques analyses concernant les publications de demandes d’aides, de conseils, que j’ai tout à loisir de parcourir sur les groupes de développement personnel. En effet, à bien les lire, presque à les disséquer, ces confidences à ciel ouvert démontrent beaucoup plus de choses sur ceux qui les postent, que les apparences veulent bien le laisser paraître. Alors oui, mon unique référence pour mes écrits sera encore une fois les réseaux sociaux. Mais ceux-ci ne seraient-ils en passe d’être le reflet de « la vraie vie », puisqu’il faut bien l’avouer, la vraie vie, celle de dehors, n’existe plus vraiment. C’est juste qu’elle fait semblant, et ce depuis des mois.
Pour en revenir au cœur du sujet, je me suis tout d’abord penchée sur les publications du dimanche soir. Au-delà d’exprimer un mal-être, ces dernières dégagent un blues, un vague à l’âme (sans doute) chronique qui amènent les personnes à déposer leur mal-être que l’on peut presque deviner, entre les mots et les non-dits, existentiel. Ces écrits, je les pressens souvent empreints d’espoirs tout autant que de résignations. Un espoir chevillé au corps, une résignation agrippée aux tripes. Qu’est-ce qui m’amène à penser une telle conclusion ? Un remerciement laconique presque retenu et encore quand il existe, une impression floue aux allures de réalités d’être moi-même aussi passée par là.

 

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