Archives juin 2022

La peur

Rédigé par Nathalie Legrand - - Aucun commentaire

Cela n’aura échappé à personne qu’une des émotions à laquelle nous avons tous été confrontés pendant la pandémie est la peur. La peur d’être malade, celle de souffrir, celle de perdre un proche, celle d’être isolé. Toutes nous ramènent à une seule, une archaïque. La peur de mourir. Au fil des mois, cette crainte de disparaître, fondée ou non, face à un ennemi invisible a été entretenue de manière magistrale par les médias pour faire du buzz, par ceux qui nous gouvernent pour nous soumettre. Dans l’ombre des pouvoirs et des intérêts autant communs que partagés, je ne peux qu’imaginer que de sombres liens de complicité se sont tissés entre les deux parties. Même si je pense que l’objectif de nos dirigeants n’était pas dès le début d’utiliser cette peur pour faire obéir une majorité d’entre nous, l’idée a germé dans leurs esprits de fous au cours des semaines, des variants et des obéissances.

Pour manier au mieux cette arme par destination, le sentiment a été, dans un premier temps, véhiculé par le biais d’un décompte macabre, celui des personnes décédées du COVID dénombrées chaque soir par un individu au féroce surnom de croque-mort. Happés par l’écran de télévision, des milliers de Français s’absorbaient dans son ton de voix monocorde, engloutissaient ses chiffres, ses recommandations dans le même temps que leur potage refroidi. Elle a ensuite été relayée par des sachants, avec, accrochées aux lèvres, des menaces dégoulinantes d’une fin imminente de l’espèce humaine si l’on ne portait pas le masque, si l’on n’utilisait pas régulièrement du gel hydroalcoolique, si l’on ne respectait les distanciations sociales, si l’on ne se pliait pas au télétravail, si l’on partageait le repas de Noël à plus de six convives par tablée, et si, et si. Quelques mois plus loin, ces mêmes personnes proclamaient haut et fort que le danger serait déplacé dans le rayon des mauvais souvenirs dès lors que la majorité des habitants de l’hexagone serait vaccinée par une substance providentielle. Deux injections espacées d’à peine deux mois.

Alors que beaucoup nous avaient juré la main droite posée sur le Vidal, la gauche sur le portefeuille nourri par les laboratoires, que ces dernières suffiraient à éradiquer le malin, l’obligation d’une troisième dose a surgi sur des bases aussi opaques que l’efficacité du produit proclamé comme miraculeux. Il y a eu par la suite de multiples mensonges diaboliques, pas moins de revirements pernicieux comme bon nombre de suppressions des libertés pour tenter de maintenir cette crainte tel un rapace au-dessus de proies, nos existences de plus en plus malmenées.

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