Ecriture

Changer, c’est commencer une révolution

Rédigé par Nathalie Legrand - - Aucun commentaire

Telle une continuité de mon billet d’humeur précédent, j’avais envie de coucher sur le papier (ou plutôt sur l’écran) quelques analyses concernant les publications de demandes d’aides, de conseils, que j’ai tout à loisir de parcourir sur les groupes de développement personnel. En effet, à bien les lire, presque à les disséquer, ces confidences à ciel ouvert démontrent beaucoup plus de choses sur ceux qui les postent, que les apparences veulent bien le laisser paraître. Alors oui, mon unique référence pour mes écrits sera encore une fois les réseaux sociaux. Mais ceux-ci ne seraient-ils en passe d’être le reflet de « la vraie vie », puisqu’il faut bien l’avouer, la vraie vie, celle de dehors, n’existe plus vraiment. C’est juste qu’elle fait semblant, et ce depuis des mois.
Pour en revenir au cœur du sujet, je me suis tout d’abord penchée sur les publications du dimanche soir. Au-delà d’exprimer un mal-être, ces dernières dégagent un blues, un vague à l’âme (sans doute) chronique qui amènent les personnes à déposer leur mal-être que l’on peut presque deviner, entre les mots et les non-dits, existentiel. Ces écrits, je les pressens souvent empreints d’espoirs tout autant que de résignations. Un espoir chevillé au corps, une résignation agrippée aux tripes. Qu’est-ce qui m’amène à penser une telle conclusion ? Un remerciement laconique presque retenu et encore quand il existe, une impression floue aux allures de réalités d’être moi-même aussi passée par là.

 

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La soupe est servie

Rédigé par Nathalie Legrand - - Aucun commentaire

Les quelques chuchotements se raréfièrent pour finir étouffés dans le bruissement des étoffes grossières qui jaillirent de nulle part. Frôlant le ciment grisâtre, les ombres encapuchonnées déposèrent dans une volonté impatiente masquée à grand peine, d’imposantes marmites fumantes au milieu des tablées. Une fois débarrassées de leurs poids lourds, les formes oblongues quittèrent l’endroit, entrainant dans leur sillage un courant d’air aussi furtif que glacial qui ébranla sans difficulté les lustres lourds à la lumière empoussiérée. Nul convive n’osa se hasarder à une quelconque gesticulation, pas plus qu’à la moindre pensée. Des toussotements maladroitement étouffés dans des mouvements de mains désordonnés transpercèrent peu à peu le silence. Bien vite, des hoquets de plus en plus vifs, alimentés par les fumées âcres des larges orifices sombres, prirent le relais. Contraint de battre en retraite, le silence ne trouva plus aucun recoin pour s’enfouir. Encouragés par un vacarme de plus en plus conséquent, certains se retirèrent brusquement du bord de la table dans un tapage désordonné de pieds de chaise. D’autres immobiles, la majorité, semblaient ne pas pouvoir détacher leurs attentions du centre de la table. Dans une faible hésitation, les plus résignés de ces derniers poussèrent fébrilement leur assiettes tremblotantes vers les relents refroidis. Quelque furent les diverses et confuses réactions, tous savaient ou tout au moins devinaient, que ce bouillon aux taches grasses et aux légumes blanchâtres était une allégorie. Celle de la peur.

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Billet d’humeur post confinement

Rédigé par Nathalie Legrand - - Aucun commentaire

Il y a quelques jours de cela tandis mes oreilles entendaient sans réellement les écouter les dernières nouvelles sur la pandémie, actualités aux effluves rances, je tentais de ranger, entre le presque dernier ouvrage de Jean-Christophe Grangé et l’indémodable « La folle allure » de Christian Bobin, quelques exemplaires de mon dernier ouvrage. Il fallait bien l’admettre, ces informations égrenées sur le ton d’une oraison funèbre, malgré une volonté aussi acharnée qu’opiniâtre de ne pas vouloir les assimiler, arrivaient à pénétrer le moindre atome de mon être. Elles étaient comme ces musiques d’ascenseur capables de vous marteler la tête pendant de trop longues heures : aussi poisseuses qu’horripilantes. Mes yeux se sont alors posés sur le titre : La Quête de la Liberté intérieure. Dans le même temps, une question s’est érigée dans mon esprit telle une banderole de manifestation aux majuscules démesurées, presque grotesques. « Était-ce le moment ? ».

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Billet d’humeur de confinement

Rédigé par Nathalie Legrand - - Aucun commentaire

J’espère que je vais pouvoir le terminer celui-ci.

Terminer quoi ? Ce billet d’humeur.

Pourquoi ? Parce que depuis le début du confinement ma volonté semble se livrer un bras de fer enragé avec mon esprit. Tour à tour et selon les circonstances, l’un terrasse l’autre, le second esquive le premier, les deux se piétinent, souvent allégrement, avec comme unique objectif un passage en force pour tenter d’atteindre la plus haute marche du podium de ma médiocre satisfaction, tout ceci dans un climat malsain où tout finit par totalement m’échapper.

Alors petit à petit, je tente (non sans mal) de discipliner ces deux entités et j’avance !

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Effet loupe

Rédigé par Nathalie Legrand - - Aucun commentaire

À travers cette chronique, je souhaitais revenir sur le salon sur lequel j’ai consacré mon précédent billet d’humeur. Effectivement, je pense que ce genre de manifestation sur le bien-être à laquelle j’ai participé en juin dernier a la particularité d’apporter un effet loupe à spectre restreint sur l’état actuel de notre société. De nombreuses personnes majoritairement féminines sont à la recherche d’un bien-être. Il existe, en ce sens, plusieurs cas de figure. Certains briguent le bien-être pour apaiser un mal, une gêne plus ou moins persistante comme la peau sèche, l’eczéma. D’autres anticipent et sont ainsi en quête d’un mieux-être en vue d’un événement particulier tel qu’un examen à venir. Quelques-uns encore testent et achètent autant convaincus par la verve et les boniments aiguisés du démonstrateur que par les bienfaits de la lotion importée d’un autre continent (au diable la conscience écologique ). Ce que je souhaite surtout soulever à travers ma réflexion, c’est qu’une majorité de visiteurs arpentant les allées de ce salon était en demande de solutions quasi immédiates, infaillibles et consommables.

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Deux femmes aux cheveux blancs

Rédigé par Nathalie Legrand - - Aucun commentaire

Il y a un souvenir que je souhaite partager avec vous : le vécu de deux femmes. J’ai croisé ces dernières à un salon de "Bien-être" auquel j’ai participé il y a quelques mois de cela. Pendant un temps qui m’a paru tout à la fois court et long, en toute confiance, l’une comme l’autre m’ont faite dépositaire de quelques bribes de leurs histoires où sévices psychologiques, maltraitances maternelles, violences conjugales, détestation parentale et répétitions de schémas transgénérationnels sont venus violemment s’échouer à mes oreilles. Au-delà de leur itinéraire de vie chaotique, c’est bien un autre point commun qui m’a donné envie de vous livrer leurs confidences : leur volonté farouche d’être libre et l’acharnement féroce dont elles ont fait preuve pour arriver à leur but.

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Un écart pas si grand

Rédigé par Nathalie Legrand - - Aucun commentaire

Comme je l’ai édicté dans mon précédent billet d’humeur, j’ai réfléchi. J’ai réfléchi autour du fait, pouvant paraître antinomique, d’être capable d’écrire sur le développement personnel tout autant que de travailler sur des romans noirs. Oui, pour être tout à fait franche, je me suis moi-même interrogée sur cette espèce de grand écart quelque peu troublant. Comment est-ce possible, dans un même cerveau, de faire cohabiter des notions de mieux-être, de bonheur, de paix, d’amour, etc. avec, tout de ce que l’âme humaine peut recouvrer de sombre (noirceur, méchanceté, vengeance, etc.)  ? La réponse à mon avis est assez simple et peut se résumer à une belle évidence. Pour comprendre la liberté, il faut avoir côtoyé des barreaux. Pour savourer la lumière, il faut avoir connu l’ombre. Pour vibrer sous l’abondance, il faut avoir subi le manque. Je pourrais multiplier à l’infini ces réalités au goût d’une banalité confondante, mais il est souvent précieux de pouvoir les dévoiler. En effet, en prendre pleinement conscience permet de les apprécier et de les vivre chaque seconde du temps qui passe.

Ce sont mes propres expériences qui m’ont amenée à savoir et pouvoir énoncer une telle certitude.

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Douze mois déjà…

Rédigé par Nathalie Legrand - - Aucun commentaire

Clouée à l’horizontale par l’inquiètante volonté de ne pas faire encore suffisamment attention à moi, je calcule et je réfléchis. Je réfléchis et arrive à la conclusion que cela fait presque douze mois que je n’ai pas écrit de billets d’humeur. Presque une année. Une fois mis noir sur blanc, ce constat peut renvoyer une impression étrange et logiquement interrogative. Mais qu’est-ce qu’elle a bien pu faire pendant ces deux fois six mois ? Ce n’est pas le manque d’inspiration qui m’a écartée du chemin de mes chroniques, loin s’en faut. En effet, il y a de longs mois de cela, j’ai entamé le travail sur mon deuxième roman, en ai modifié le scénario en cours de route, avant d’en abandonner la réalisation pour, sans doute mieux le reprendre deux à trois mois plus tard. Après y avoir travaillé de nouveau, sur un laps de temps que je serais bien incapable de définir, fin juin de l’année dernière, j’ai, une fois de plus, délaissé l’œuvre pendant des semaines et ai répondu à la pressante résolution dictée par ma petite voix. En effet, un besoin impérieux d’accoucher de mon deuxième ouvrage sur le développement personnel s’est fait de plus en plus vif. Dès celui-ci achevé, j’ai donc à nouveau logiquement besogné sur mon roman.

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Bel été

Rédigé par Nathalie Legrand - - Aucun commentaire

Je profite d'être sur le seuil des vacances scolaires pour vous souhaiter un bel été et vous donner quelques nouvelles de mes projets. Je travaille actuellement sur mon troisième livre qui est un roman psychologique, noir et qui ne sortira normalement qu'en 2019.

Quelle pression ! Vous noterez bien le mot « normalement » : J'y tiens.

En parallèle, j’œuvre sur deux autres projets personnels dont un sera publié et un autre pour lequel je ne connais pas encore la finalité.

Que de mystère me direz-vous ? Oui je l'admets. Mais au risque de rabâcher, mon écriture n'avance pas dans la cadence un peu folle de notre société. Et puis, même si cela reste parfois frustrant, je l'assume.

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